Origine des bisons

LE BISON ET LES INDIENS D’AMÉRIQUE

1492 – Christophe COLOMB découvre le nouveau Monde. À cette époque, les bisons vivent sur tout le territoire de l’Amérique du Nord, seulement limités dans leur extension par les étendues glacées du Grand Nord et les déserts torrides du sud. Le troupeau est estimé à 70 millions de têtes.

Leurs seuls ennemis naturels sont les loups et les Indiens. Ceux-ci chassent le bison à pied à l’arc où à la lance. La population Indienne pour toute l’Amérique du Nord est d’environ un million d’individus. Le bison était leur centre de vie, leur fournissant nourriture, vêtements, abri et une grande partie de leur culture.

Le mode de vie des Indiens des Plaines était centré sur le bison et, au début du 19 e siècle, presque tout ce que les tribus des Plaines utilisaient dérivait encore de cet animal. L’alimentation à base de viande de bison, la peau de bisons en élevage servant à l’habitat, aux vêtements, aux objets utilitaires et à l’artisanat, tout dépendait de la chair, de la fourrure, des os, de la peau, des tendons et des cornes de l’animal.

Il n’est de ce fait pas étonnant que le bison ait eu une place centrale dans les cérémonies et la religion car sa présence était déterminante pour la vie des Indiens.

L’EXTERMINATION

Dès le XVIIIè siècle les colons de Virginie et de Pennsylvanie abattent des milliers de bisons parce qu’ils détruisent leurs clôtures et dévastent leurs champs.

Au 19è siècle le massacre s’organise; le but de ce carnage est d’occuper des milliers d’hommes désœuvrés par la fin de la guerre de sécession. Mais l’objectif principal de l’extermination du bison est celle des Indiens. De 1870 à 1875, il a été tué 12,5 millions de bisons officiellement recensés par la vente de leurs peaux.

En 30 ans, le cheptel de 70 millions de têtes était descendu, en 1889, à 1091 bisons américains vivant dans le monde. Le but était atteint ; leurs principales raisons de vivre anéanties, les Indiens se rendent et finissent comme les derniers bisons dans des réserves.

L’ÉLEVAGE

En 1905, la fondation de “The American Bison Society” donne le départ de la protection et la multiplication des rescapés dans des parcs et des élevages. On compte aujourd’hui environ 300 000 bisons en Amérique du Nord.

On compte une trentaine d’élevages de bisons en France pour un total d’un millier d’animaux. En 1993 a été créée l’Association Bisons de France regroupant environ 25 éleveurs.

 

 

LE BISON D’EUROPE

BISON Bonasus Linnaeus

Répandu dans toute l’Europe à l’époque préhistorique, il est chassé en France jusque sous Charlemagne.
A la fin du 19ème siècle, il n’est plus présent, à l’état sauvage, qu’en Pologne où le dernier est abattu en 1925. l’espèce est cependant sauvée grâce aux 56 animaux recensés dans différents parcs zoologiques.
En 1959, il est relâché en liberté dans la forêt de Bialowieza en Pologne où on recense aujourd’hui 2500 bisons.

Le bison d’Europe vit dans les bois et se nourri principalement de feuilles, de rameaux et d’écorce.

Il est classé en espèce protégée donc interdit à l’élevage.

 

 

LE BISON D’AMÉRIQUE DU NORD

BISON DES BOIS (BISON Athabascae)

Bison_Amerique_Du_Nord_Bois_Athabascae

Population limitée, estimée à 170 000 têtes avant l’arrivée des Européens, vivant à couvert, en petits troupeaux dans les forêts boréales de l’ouest canadien.
À la fin du 19è siècle, il ne subsiste plus qu’une population de 300 têtes qui fut victime d’une hybridation par une introduction massive de bisons des plaines au début du 20è siècle.
En 1960 on identifiait un reliquat d’une quarantaine d’animaux non hybridés qui, isolés se sont multipliés dans des réserves pour former aujourd’hui un cheptel de 2500 têtes.

Il est protégé par la convention de Washington donc interdit à l’élevage.

 

BISON DES PLAINES (BISON Bison Bison)

Bison_Amerique_Du_Nord_PlainesSeule sous espèce pouvant faire l’objet d’un élevage à des fins commerciales de production de viande, c’est donc elle qui a été retenue.

Son histoire est liée à la colonisation européenne.

C’est un ruminant très rustique et résistant au froid. Il est méfiant, toujours dangereux et indomesticable.